|
|
ProgrammeEcole doctorale d’été : EthicHumPenser l’Ethique avec les Humanités19-20-21 juin 2019 Site Saint-Charles
Mercredi 19 juin soir
17h30. Présentation de l’exposition « Camps de réfugiés espagnols en France »Jardin d’hiver - Site Saint Charles 2 18h. Ouverture par M. Patrick Gilli, président de l'université Paul-Valéry Montpellier 318h30. Conférence plénièreFrédéric NEYRAT,professeur de sociologie, Université de Rouen Normandie Chercher sous contrainte : l’autonomie de la science en question. Pour les enseignants-chercheurs en Lettres, Sciences humaines et sociales, la recherche a pu apparaître longtemps comme un espace de liberté. Mais cet espace tend de plus en plus à se contracter. Au-delà de la réduction du temps qu’ils peuvent allouer à cette activité, ils font face à des contraintes et obstacles, en partie liés d’ailleurs, nouveaux. Contraintes résultant du financement de la recherche : sa contractualisation croissante oriente les travaux et transforme les chercheurs en fundraisers. Contraintes consécutives à l’inflation de l’évaluation et à l’évolution de ses formes. Obstacles dans l’accès à la publication, du fait notamment de la crise du marché de l’édition en SHS. Et parfois même obstacles juridiques dans l’accès aux terrains ou aux données comme dans la diffusion des résultats de la recherche. Est-il possible de lever une partie de ces contraintes.
Jeudi 20 juin
9h – 12h30. Table ronde en deux parties9h – 10h30 -Du savant au chercheur auto-entrepreneur (Les injonctions financières)Modératrice : Marie Christine Sordino, professeur de droit pénal et sciences criminelles, Université de Montpellier, vice-présidente déléguée à l’éthique et à la déontologie.
10h30 – 11H00 : pause11h00 – 12h30 - L’interdisciplinarité comme injonction : la disparition programmée des disciplines ?
12h30-13h30 : buffet
13H30-15h30 et 16h-18h. Ateliers (voir programme ateliers)
18h15. Conférence plénièrePierre-Benoît JOLY, directeur de recherche à l’INRA, directeur de l’Institut Francilien Recherche, Innovation, Société (IFRIS) et du Laboratoire d’Excellence (Labex) SITES. Les rapports sciences/société au prisme du régime des promesses technoscientifiques (et de ses problèmes) Présentation De longue date, les sciences et les techniques jouent un rôle essentiel dans la construction des futurs de nos sociétés, tant sur le plan symbolique que sur le plan matériel. Mais, depuis une quarantaine d'années, la production de connaissances scientifiques et techniques fait l'objet d'une inflation de promesses tant dans les discours que dans les règles de fonctionnement. Dans cette conférence, nous voudrions souligner le caractère problématique de ce régime des promesses technoscientifiques. Non pas que la construction d'horizons d'attente soit un problème en soi. Au contraire, réenchanter le futur constitue une condition de la vie en démocratie. Mais cela ne peut se faire sous l'égide de la nécessité et de l'urgence.
Vendredi 21 juin10h00 – 11h45 : table rondeLe chercheur face à ses différents commanditaires Modérateur : Frédéric Rousseau, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paul Valéry de Montpellier, CRISES, directeur de la MSH-SUD
12h00-13h00 : buffet
13h00-15h00 et 15h-17h. Ateliers (voir programme ateliers)
17h15-18h15. Concert - Charles Cabral, pianiste, doctorant en musicologie.18h30. Conférence de clôture en visioconférence depuis BamakoConférence mutualisée entre Numerev et EthicHum Laurent Vidal, directeur de recherche, IRD L'injonction interdisciplinaire. Vertus théoriques, difficultés empiriques, risques académiques L'interdisciplinarité voit sa promotion non seulement s'inscrire dans la durée mais être portée par de plus en plus d'acteurs de la connaissance : à tel point que le (projet, atelier, réflexion) pluri-acteur devient garant, pour ne pas dire synonyme, d'interdisciplinarité. Cette injonction, de plus en plus incorporée par les chercheurs - et à tout le moins par les bailleurs de la science -, pour séduisante théoriquement qu’elle soit (ce colloque en est l’illustration) ne manque pas de soulever de nombreuses questions pratiques. Je les illustrerai à partir d'expériences de recherche sur des objets et dans des contextes "de développement". Ne passe-t-on trop rapidement outre les situations d'interdisciplinarité au sein d'un même champ (les SHS par exemple) pour ne se concentrer que sur celles entre champs ? Comment faire en sorte de s'arrêter sur les compréhensions variables des concepts (communauté, impact, recommandations, sociétal...) dont chacun, pris dans le "coup d'après" de l'interdisciplinarité, voudrait faire l'économie ? Comment, très concrètement, reconnaitre les pratiques (donc les publications, les enseignements) à la lisière de disciplines alors que les systèmes d'évaluation de la recherche demeurent foncièrement disciplinaires ? En somme, il s'agit de plaider pour une approche empirique, dans ses mises en œuvre comme dans ses effets, de l’interdisciplinarité, non pour en contester la pertinence mais pour s'assurer que l'injonction se transforme en projet cohérent : faute de cet effort le risque est qu'elle s'idéologise et perde ce pour quoi aujourd’hui elle semble faire consensus, à savoir sa plus-value pour répondre à des questions (de recherche, de développement...).
|